J’ai toujours été attiré par le montage, le trucage, l’art de rendre réel ce qui ne l’est pas, d’ouvrir des fenêtres sur l’imaginaire. Tout d’abord capté par les formes et les couleurs, mes premiers travaux sont restés ancrés dans le réel (bien que chaque photo traduise l’imaginaire de son auteur). Grace aux outils numériques, j’ai rapidement orienté mon travail vers le photo-montage, prémice d'une série intitulée « Les Minipéripéties », exposée à plusieurs reprises et qui m'a valu une nomination au prix Arcimboldo 2011 organisé par l'association "Gens d'image" et la fondation "Swiss Life".
Plusieurs expositions ont alors suivi, ainsi que la publication des « Minipéripéties » dans certaines revues spécialisées (Réponses Photo, Photo…).
Si j’oriente aujourd’hui mes travaux vers d’autres imaginaires, la série des « Minipéripéties » reste cependant toujours en constante évolution.
Les « Minipéripéties » se veulent comme des instantanés à l’humour absurde, reflétant souvent en filigrane des situations vécues.
La série ne s’inscrit pas dans un processus de dénonciation d’une quelconque dérive de notre société, elle ne porte pas de jugement, ne délivre aucune critique.
A l’origine, une soirée désœuvrée d’un père récemment divorcé, anéanti par la pile de vaisselle qui s’amoncelle dans l’évier. L’appareil photo n’est pas loin, et la tentation de délaisser la tâche ménagère pour le boitier numérique est finalement la plus forte.
La scène est déjà posée, l’évier ne demande plus qu’un éclairage supplémentaire.
Le thème s’impose de lui-même, la soudaine ampleur des tâches quotidiennes constituera le scénario principal.
Le sujet, quant à lui, pose problème. Il est bien là, mais derrière l’objectif, et malgré sa taille, son échelle semble peu adaptée à la scène et à sa nouvelle situation d’unique adulte du foyer.
Jouer avec les pixels se révèle alors être le seul moyen de concilier ces différences d’échelles, d’autoriser la mutation du personnage en lilliputien, et de me permettre une narration hésitant entre un monde onirique, démesuré, parfois inquiétant, et un monde réel, aux contraintes amplifiées.
Ainsi, je réalisais la première photo (« Hard work »), et je déroulais inconsciemment le fil de celles qui allaient suivre.
Je découvrais en effet dans ma nouvelle situation, un paradoxe amusant entre un monde autour de moi qui se rétrécissait (le cercle d’amis, les finances, le logement, les sorties, voire même l'esprit blessé qui se replie sur lui-même), et cet autre monde où l'ampleur des corvées dilatait ce « petit » appartement lorsqu’il fallait s’occuper seul des repas, de la vaisselle, du linge, du ménage, du bricolage...
Le rapport des tailles changeait.
L’histoire ne se limite donc plus à la scène principale de « Hard work », à cet « évier-carrière », et les mises en scène vont alors pouvoir se déplacer dans ce nouvel appartement immense, y compris pour les moments de détente, car en réduisant l’acteur, le théâtre s’est agrandi.
L'ironie constitue le second ressort de la série.
Mettre en scène, avec quelques transformations visuelles la situation originale, n'invitait pas implicitement à sourire, aussi il fallait faire en sorte de relativiser ce capharnaüm en utilisant une écriture photographique humoristique jouant sur l'absurde.
Enfin, le traitement graphique appliqué aux images, s’il reste discret, dénature les couleurs réelles.
Il est souhaité, notamment pour renforcer le caractère onirique déjà induit par les distorsions d’échelle entre le personnage et son décor.
Il l’est aussi pour rappeler que le propos est bien narratif, qu’ici, tout est calculé, mis en scène, imaginé, à la croisée des chemins entre rêve, cauchemar, réalité, photomontage et bande dessinée.
Ainsi, mon appartement est devenu un cirque géant et absurde, mon univers intime est devenu collectif, car au final, n’avez-vous pas vous aussi rêvé de laisser vaisselle sale et ménage aux soins d'un lutin magique ?
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